Simplicité lointaine

5 novembre 2006

Le gosse se mimant lui-même,
A travers son sourire ignore chacun des problèmes,
Mais il se réveillera bien assez tôt,
Lorsqu'il s'écrasera sur les flots,
Pleurant chacun des mots.

Il y a longtemps,
Que je n'ai pas souri le plus simplement possible,
Il y a bien longtemps,
Que je n'ai pas trouvé cette vie si horrible.

Le réveil matinal,
Se fait avec tellement de mal,
Je reste accroché aux nombreux oreillers,
Gonflant suffisamment le sédiment des couvertures,
Comme pour donner l'impression qu'il y a quelqu'un,
Qui réchaufferait un corps, un coeur, qui cloisonnerait les malheurs.
Il est si dur de se réveiller.

Une impression de déjà-vu,
Les dalles sont chaque jour un peu plus salles,
Les secondes disparaissent,
Les minutes se taisent,
Les heures ne sont déjà plus qu'un vague souvenir,
Reste alors un petit rien,
On finit par ne plus penser,
C'est la mort cérébrale,
Un jour on se dit que tout était si différent,
Alors on ouvre les yeux lentement...

Il y a trop longtemps,
Que je n'ai pas souri le plus simplement possible,
Il y a bien longtemps,
Que je ne me suis pas senti libre.